Actualité Journalière Suisse

Sur un site israélien très consulté, deux étudiants décrivent une Université de Genève où sont distribuées des croix gammées et sont entonnés des chants antisémites. Ces deux étudiants sont passés par la mission d’Israël à Genève

Genève, tête de pont des «tendances antisémites» qui se seraient emparées des campus européens et américains? En Israël, l’occupation partielle d’Uni-Mail, à Genève – aujourd’hui terminée –, a été choisie comme cas d’école par le site d’information Ynet, le média le plus consulté du pays. Et pour cause: il régnerait dans cette ville une «atmosphère de terreur», note un étudiant juif. Puis, plus spécifiquement sur l’ambiance dans l’université genevoise: «C’est comme si nous étions à Gaza.»

Parmi beaucoup d’autres éléments «insupportables», relevés dans l’article, deux d’entre eux ont de quoi retenir l’attention des lecteurs israéliens. D’abord, celui qui donne son titre à l’article: selon un témoignage cité, les étudiants genevois auraient entonné dans l’université «des chants célébrant le viol des femmes juives». Puis, la «distribution», par des personnes dont la tête était masquée par des foulards palestiniens, de «drapeaux marqués de croix gammées». Des éléments qui ne sont apparus nulle part ailleurs, et dont seul Ynet, versant digital du journal israélien Yediot Aharonot, a fait mention, à l’échelle de la presse mondiale.

Deux enquêtes ont été mises à l’honneur par l’Association de la presse valaisanne vendredi, ainsi qu’un reportage du «Temps» dans un centre commercial à Sembrancher

Le Temps a obtenu la troisième place de la première édition du Wallis Press Award, une récompense créée cette année par l’Association de la presse valaisanne (APVS). Il doit cette distinction à l’article «A Sembrancher, si près de la nature, si loin des écolos» de Grégoire Baur et Yan Pauchard, épisode d’une série sur le pouvoir d’achat en amont des élections fédérales 2023 réalisée dans plusieurs centres commerciaux de Suisse romande.

La Commission des institutions politiques du Conseil national charge le gouvernement d’élaborer un rapport sur la question. Elle veut obtenir plus de renseignements en vue d’une éventuelle adoption dans la Constitution fédérale

A peine refusé par le Conseil national, le droit à l’intégrité numérique fait déjà son retour dans les discussions politiques. La Commission des institutions politiques du National (CIP-N) a déposé jeudi 16 mai un postulat qui charge le Conseil fédéral d’examiner «où se situent les lacunes s’agissant de la protection des droits des individus en matière numérique et comment améliorer cette protection».

Ce vendredi à Genève, une table ronde a réuni psychiatres, éducateurs et assistants sociaux. Un constat domine: l’importance de déstigmatiser la souffrance psychique

Dépression, anxiété, voire troubles mentaux liés à l’utilisation de substances: la souffrance psychique des jeunes se manifeste sous de multiples formes. Et le phénomène inquiète. A Genève, le nombre d’hospitalisations des jeunes de 10 à 24 ans pour des troubles psy n’a cessé d’augmenter ces dernières années, en particulier chez les jeunes filles: +26% entre 2020 et 2021. En novembre dernier, la Confédération dévoilait elle aussi ses statistiques selon lesquelles 18% des jeunes femmes disaient «avoir connu des troubles anxieux au cours des douze derniers mois». Si la pandémie est en cause, ce n’est pas la seule raison.

Au-delà de ces chiffres, que constatent les professionnels sur le terrain? Comment prennent-ils en charge la souffrance psychique des jeunes? Ces questions étaient au cœur d’un forum organisé ce vendredi à Genève par les hautes écoles de travail social et de santé. Un événement qui a réuni différents acteurs – psychiatres, éducateurs ou encore assistants sociaux – qui travaillent au quotidien avec une population fragile, dans les écoles, mais aussi dans des foyers d’accueil, à l’hôpital ou encore dans des unités de crise.

CHRONIQUE. Les universités romandes sont devenues un théâtre. C’est grâce à l’esprit de conciliation des rectorats qu’on a pu observer le caractère de ces «mouvements de résistance» et leurs soutiens, pour qui la négociation ne signifie rien

La scène culturelle romande a du souci à se faire. Depuis quelques jours, elle a un nouveau concurrent qui lui fait de l’ombre, jouant de tous les ressorts du classicisme: le théâtre universitaire. Boileau, L’Art poétique, 1674: «Que dans tous vos discours la passion émue/Aille chercher le cœur, l’échauffe et le remue.»

Or donc, à Genève, Lausanne, Neuchâtel, Fribourg et Berne, on y joue une tragicomédie dont la qualité discutable est pourtant riche en réflexions et interprétations. Voici la mienne. Dans une mise en scène minimaliste – des halls décorés de banderoles polémiques, à terre quelques matelas miteux et salades fatiguées gracieusement offertes par les restos associatifs anticapitalistes –, de juvéniles acteur·ices·x défendent la Palestine à peu de frais et tiennent tête aux rectorats. Je note au passage le talent des costumiers, ayant fait montre de créativité en affublant certains acteurs de tenues exubérantes parmi les keffiehs, comme ces chapeaux cloches crochetés par quelque artisane du Bangladesh.

Les associations LGBTIQ ont recueilli 305 signalements d’agressions en 2023, soit plus du double que l’année précédente. Elles alertent sur les discours haineux décomplexés

Vendredi, 305 téléphones ont sonné sur la place Fédérale. Ils représentent le nombre de signalements recueillis en 2023 par la permanence téléphonique LGBTIQ-Helpline, dédiée aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, non binaires ou intersexes. Les signalements de «crime de haine» ont doublé en un an, dénoncent les associations à l’occasion de la Journée mondiale contre les LGBT-phobies, le 17 mai. Gaé Colussi, responsable pour la Suisse romande chez Pink Cross, analyse ces résultats.

Le Temps: Pourquoi cette Helpline est-elle importante?